
5ème NUMERO DU CAFE CITOYEN
AJCAD plaide en faveur de la participation des femmes dans le processus de consolidation de la paix
L’hôtel de l’amitié a abrité, le jeudi 13 Aout 2020, le 5ème numéro du Café Citoyen de l’AJCAD et avait pour thème : Problématique de l’implication des femmes dans le processus de consolidation de la paix au Mali.
Organisé par AJCAD, couplé au lancement du projet ‘’Benkadi ’’, le 5ème numéro du Café Citoyen visait à faire un plaidoyer auprès des décideurs politiques pour la participation effective des femmes dans le processus de consolidation de la paix. Le panel était composé de : Oumar Hasseye Touré, sous-commission genre de la CVJR, Mme Bouaré Bintou Founè et Fatoumata Sall. Le panel était modéré par Mahamadou Touré, journaliste au Studio Tamani. Il s’est déroulé en présence des jeunes, des représentants de plusieurs organisations de la société civile et d’autres personnalités intéressées aux questions genres et paix.
Dans son mot introductif, Fousseini Diop, Responsable Plaidoyer et Mobilisation Sociale de l’AJCAD, représentant la Directrice Exécutive, a rappelé que le Café Citoyen est une initiative de l’AJCAD depuis 2015 en vue de renforcer la connaissance des jeunes sur le rôle et le fonctionnement des institutions et de les amener à être des véritables acteurs de la vie publique. « Le 5ème numéro du Café Citoyen qui nous réunit aujourd’hui intitulé ‘’Problématique de l’implication des femmes dans le processus de consolidation de la paix’’ est couplée avec le lancement du projet Benkadi, mise en œuvre par AJCAD, avec le soutien financier de l’Aide de l’Eglise Norvégienne »,a-t-il déclaré, avant de remercier la Directrice de l’AEN pour leur confiance et l’accompagnement. A l’en croire, ledit Café Citoyen a été initié en vue d’alerter les plus hautes autorités sur la pleine participation des femmes dans le processus de consolidation de la paix et de lancer le projet Benkadi dont l’objectif global est de mettre l’accent sur la nécessaire prise en compte des femmes dans le processus.
De son côté, Alhousseini Morba, chargé des programmes de l’AEN, représentant la Directrice Exécutive, a souligné le bon partenariat qui lie sa structure à l’AJCAD. Tout est parti, selon lui, d’un petit projet « Passerelle générationnel en 2019, « Le coup d’essai a été un coup de maitre », a témoigné M. Morba. Il n’a pas manqué de saluer l’initiative de ce Café citoyen qui, selon lui, cadre avec leur domaine d’intervention.
Intervenant sur la thématique, Mme Bouaré Bintou Founè, présidente de l’ONG Wildaf, a estimé que les femmes participent faiblement au processus. « Tous les mécanismes décisionnels qui ont été mis en place, les femmes sont faiblement représentées. Malgré notre faible représentativité, les femmes continuent à jouer leur partition. La paix ne peut pas se consolider sans les femmes et les hommes qui doivent travailler ensemble. Nous sommes en train de nous organiser en réseau pour nous faire entendre. Il n’y a pas une politique réelle affichée pour la participation des femmes », a-t-elle déploré.
Oumar Hassèye Touré, Coordinateur de la sous-commission genre (CVJR), de retorquer qu’il y a une volonté politique. « J’ai suivi le mécanisme de suivi des organes. A la mise en place de la CVJR, il y avait la résolution l325 mais il n’y avait pas la loi 052. Nous, on fait de notre mieux pour prendre en compte les préoccupations des femmes. On ne peut pas travailler sans les femmes », a souligné M. Touré.
Pour Fatoumata Sall, chargée des questions genre à la Minusma, les femmes sont présentes mais insuffisantes. « Nous avons deux femmes par signataire au niveau du Comité de suivi de l’Accord (CSA). Il n’y a qu’une seule femme sur 69 personnes au niveau des autorités intérimaires dans les régions. Au niveau des cercles, il y a 14/ 288 personnes nommées. », a-t-elle révélé, tout en déplorant la non prise en compte de la loi 052.
L’un des temps fort du café citoyen a été la séance question réponse et des pertinentes contributions.
CCOM/AJCAD