
L’atelier d’échange s’inscrivait dans le cadre du projet <<LADA NI KENEYA>> qui veut dire, Nos traditions notre Avenir “Valorisation des Traditions pour accélérer la mise en œuvre des programmes / politiques en faveur de DSSR AJ“. Il est financé par l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS). Cette rencontre de 05 jours débuté le 30 Mai dernier, dans la salle de formation de l’AJCAD, a regroupé le consortium de mise en œuvre du projet composé de l’AJCAD, AMSOPE et RENAJEM, les organisations de jeunes, les légitimités traditionnelles et religieuses, des organisations intervenant sur les DSSSR ainsi qu’une équipe technique de Equipop.
Rencontre de restitution et de validation de la cartographie des OSC, identification des critères de choix des organisations membres de la plateforme et des critères de choix des jeunes à former et restitution de la cartographie des traditionnalistes, voici le menu déroulé lors de cet atelier. Il a été couronné par l’élaboration de la stratégie d’approche des acteur-trice-s traditionnelles détenteur-trice-s de pouvoirs/influence sur les questions de DSSR AJ et la validation des plans/programmes de formation.
La quatrième journée de formation à fait objet de restitution et de présentation de la cartographie des acteurs traditionnalistes détenteurs de savoir en matière de droit en santé sexuelle et reproductive effectuée à Bamako et dans les régions du Mali, notamment Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti. Le rapport présenté par la consultante, Sané N’DIAYE consistait à faire également un corps analytique qui étudie le dynamisme ainsi que les difficultés auxquels sont confrontées ces acteurs. L’identification de nouveaux acteurs était nécessaire pour s’assurer de la création d’une alliance avec ceci et aussi détecter les potentiels menaces pour la mise en œuvre du projet de plateforme.
Le nombre d’acteur et d’organisation traditionnelles touchés par cette étude est raisonnable par rapport au contexte.
L’étude de cette cartographie a touché le moins d’acteurs traditionnel compte tenu de leur inacceccibilité, car la question du DSSR est un sujet tabou dans certaine localité, mais le consortium n’est pas resté en marge, il a touché plus d’une soixantaine d’organisations, certaines qui ont été formellement interviewées, d’autres identifiées ou ciblées pour un premier temps.
Cette rencontre bénéfique et fructueuse était l’occasion également de développer une approche visant à entreprendre des actions futures d’éducation à la santé le bien-être des enfants.
L’implication des leaders traditionnels qui sont les garants de notre tradition est salutaire en raison de leurs préoccupations majeures qui reste le bien être de la population. <<L’idée de nous associer, c’est une bonne chose et ça doit être une continuité, pour communiquer avec quelqu’un, il faut siffler dans le même clairon que cette dernière, on dit que le détendeur de l’information à le pouvoir. Tout malien a son homme de caste qu’il écoute, nous avons donc un grand rôle à jouer, nous avons plus de chance de réussir une sensibilisation par la souplesse de nos mots et nous faisons un éveil de conscience enfin que la personne puisse adhérer>>, affirme le chargé de communication du Recotrad M. DOUMBIA Ismaël dans ses propos.
Cette cartographie des acteurs traditionnalistes retrace l’ensemble des leaders traditionnels œuvrant au Mali, malgré la diversité des réalités d’un milieu à un autre, les maliens ont une compréhension unanime dans le domaine du DSSR mais ce sont les bases de l’éducation de tout un chacun qui diffèrent. En effet, « cette cartographie regroupe toutes les données et informations, ce qui nous donne une idée sur l’Etat des lieux leaders traditionnels pouvant aider aborder la question du DSSR » indique, Mr Younous Dicko, Secrétaire General du Réseau des Jeunes Ambassadeurs du DSSSR.
Le parlement des enfants et le mouvement d’action des jeunes MAJ sont fiers de participer à un tel atelier qui va accroitre leurs connaissances sur l’implication et le rôle des légitimités tradition dans le projet LADA NI KENEYA mais auront également une meilleure approche pour aborder les questions du DSRR à la sortie de cet atelier. Les jeunes félicitent l’AJCAD et ses partenaires pour cette cartographie réussie et admirent le coté participatif de tous les acteurs de la santé de la reproduction ayant pris part à ces cinq jours de réflexion.
Rappelons que des recommandations importantes ont été formulées lors des travaux et ce grâce notamment à l’appui technique et le rôle déterminant de guide d’orientation joué par l’équipe d’EQUIPOP venue spécialement pour la circonstance.
Maimouna SANGARE