
Le Sommet Extraordinaire de la CEDEAO sur le Burkina Faso, la Guinée et le Mali – s’est tenu le 4 juin 2022 à Accra dans la capitale Ghanéenne. Le gouvernement malien représenté par une délégation ministérielle conduite par le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop attendait de ce sommet, avec beaucoup d’espoir, la levée des sanctions érigées contre le Mali, depuis début janvier dernier. Malheureusement, cette rencontre de la conférence des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale n’a pas répondu aux attentes.
Le 03 juillet, c’est la date retenue pour que les présidents de la CEDEAO se prononcent sur la transition au Mali. Notamment, en ce qui concerne la prolongation de la durée de la rectification qui évolue pour l’instant, sur la base des 24 mois proposés par Bamako, lors des dernières négociations avec l’institution régionale.
Cette rencontre a été suivie d’un sommet de la Conférence des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur la situation sociopolitique dans l’espace communautaire, et les questions relatives aux institutions et organes de l’Union. Le PM du Burkina et le ministre malien des Affaires Étrangères présents et bien que n’ayant pas participé à la rencontre des chefs d’Etat de la CEDEAO, ont pris part à celle des chefs d’état de l’UEMOA qui s’en est suivie.
Il a été examiné les voies et moyens d’un retour à la stabilité et à la paix dans ces pays frères cités ci-haut sans annoncer les décisions prises à la suite des nombreuses tractations entamées par le président Togolais Faure Gnassingbé depuis un certain temps entre la partie malienne et la CEDEAO.
Pourquoi les sanctions n’ont pas été levées ?
C’est la grande question posée par beaucoup d’observateurs qui suivent de près l’évolution de la situation. Pour cet observateur avisé, « C’est les trois grands de la CEDEAO qui ont empêché qu’il y ait une issue favorable aujourd’hui… Je m’attendais à ce qu’un accord soit trouvé parce beaucoup de bonnes volontés se sont impliquées. » , a commenté Modibo Mao MACALOU, économiste.
Selon des informations concordantes, le blocage se trouverait au niveau de la mise en place d’un gouvernement de mission et une garantie de la part des autorités maliennes quant à la sincérité de la proposition faite aux présidents, indique les mêmes sources.
Parmi les conclusions tirées de ce sommet mises à la connaissance du public, c’est la nomination de Jean-Claude Kassi Brou président de la commission de la CEDEAO comme futur Gouverneur de la BCEAO qui a marqué l’évènement.

Sory Ibrahim MAIGA