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Malnutrition : ‘’Il faut expliquer clairement à tout le monde particulièrement les mamans que la malnutrition est une maladie’’ souligne un spécialiste en nutrition

La malnutrition, une réalité au Mali où 10 enfants sur 100 souffrent de malnutrition aiguë, 22 en retard de croissance et 17% en insuffisance pondérale. Ce phénomène courant en Afrique est causé par des facteurs liés à l’alimentation. La malnutrition est donc un défaut, une maladie provoquée par un manque ou excès de nutriment dans le fonctionnement du développement de la croissance.

Cette maladie peut se manifester par la fièvre, la toux ou la diarrhée accompagnée de perte de poids, le retard de croissance est également un aspect important de cette anomalie. « Il est primordial aujourd’hui qu’on puisse expliquer clairement à tout le monde particulièrement les mamans que la malnutrition est une maladie, quand l’enfant tarde à accroitre, à grossir ou maigri, il faut rapidement l’amener au centre de santé », souligne DR Sanou DIARRA responsablenutrition du district sanitaire de Kayes.

Les différentes causes de la malnutrition

Il y a les causes immédiates, considérées comme l’entrée en malnutrition.  Elle est une pathologie qui englobe l’alimentation inadéquate. Dans ce cas précis c’est soit on n’a pas la quantité nécessaire au besoin soit la qualité nécessaire ; il y a également le cas des enfants souffrant de palu ou diarrhée entraînant des vomissements.

On a les causes sous-jasante qui ont trait à l’insécurité alimentaire, à l’accès aux services de santé de qualité, à un environnement sain ainsi que l’offre soin.

Les causes structurelles, elles sont liées à la famine.

Quelques risques et impacts de la malnutrition 

La malnutrition impacte le développement général de l’enfant, elle peut avoir des conséquences sur le cerveau de l’enfant, provoquant des échecs au niveau scolaire, il devient inintelligent et inapte à faire certaines activités. Un enfant atteint de malnutrition devient également une charge pour ses parents à l’âge adulte car celui-ci sera fréquemment en état de maladie. Elle présente un risque grave chez les femmes et jeunes filles qui peuvent rencontrer des difficultés lors de l’accouchement à cause du bassin osseux avec une dimension réduite. Cela peut également entrainer des maladies comme les fustiles, qui handicapent la femme.

Quelques mesures préventives de la malnutrition

« Le suivi de la grosesse par la maman, cela se fait à travers des consultations prénatales (CPN) pour connaitre l’état de santé de la mère ainsi que le bébé. La variété des repas de la femme enceinte est vivement conseillée et elle doit également manger 4 fois par jour au minimum, le respect de l’hygiène. Après l’accouchement : La maman allaitant doit manger 5 fois par jour, l’enfant quant à lui doit téter 8 à 12 fois par jour, l’allaitement exclusif du nourrisson pendant 6 mois>> affirme DR DIARRA.

Pour améliorer la situation nutritionnelle au Mali il faut une prise de conscience sur la question de ce fait, il faut informer, sensibiliser la population par rapport à la bonne nutrition et la malnutrition et organiser des campagnes de dépistage.

Maimouna SANGARE