
L’organisation du référendum de mars 2023, premier test d’envergure des autorités de la transition est confronté à une série de difficultés. A ce jour, aucune des actions prévues n’a pu être réalisée, une situation qui émet de sérieux doutes sur l’avancée du processus. Plusieurs partis politiques et certaines organisations de la société civile montent au créneau pour dénoncer ce retard mais le gouvernement rassure et promet de respecter ses engagements au premier rang desquels le retour à l’ordre constitutionnel.
Dans le cadre du respect de ses engagements pris au peuple malien et à la communauté internationale pour l’organisation des élections, qui marquent la fin de la transition malienne et un retour à l’ordre constitutionnel, le gouvernement du Mali à travers le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation a établi un chronogramme d’activités détaillées, après plusieurs mois de tractations pour l’élection référendaire de mars 2023.
Un premier test d’envergure pour les autorités de la transition. Il s’agit de l’arrêté interministériel portant création d’une commission de suivi du chronogramme des réformes politiques et électorales pour le mois de juin, la situation du fichier électoral, la saisine des pouvoirs publics, des partis politiques et de la société civile pour la désignation des 15 membres du collège de l’autorité indépendante de gestion des élections.
Pour le mois de juillet 2022, la planification se dégage comme suit : le décret de nomination des membres de l’autorité indépendante de gestion des élections et leur prestation de serment et l’adoption d’ordonnances portant création des circonscriptions administratives et des collectivités territoriales et leurs textes connexes dans le cadre de la réorganisation territoriale. Le mois d’Aout 2022 est quant à lui consacré à l’installation des membres du collège des autorités indépendante de gestion des élections et leurs coordinations dans les régions, district, cercles, communes, ambassades et consulats.
Le mois d’octobre sera exclusivement basé sur la révision annuelle des listes électorales. De son élaboration à nos jours, le chronogramme de la série d’activités établi par le gouvernement connait des sérieuses difficultés dans sa mise en œuvre. Pour Hamidou Doumbia du parti Yelema, « aucune des actions prévues pour le mois de juillet n’a pu être réalisée » il demande par ailleurs au gouvernement « de fournir d’efforts pour respecter ses propres engagements. » demande-t-il.
Signalons que la seule avancée majeure constatée est l’installation, le 12 juillet 2022, des membres de la commission de rédaction de la nouvelle constitution, par le président de la transition.
Plusieurs partis politiques et certaines organisations de la société civile fustigent et dénoncent ce retard mais le gouvernement de son côté joue la carte de l’assurance et promet de faire de son mieux pour produire des résultats.
Yeya BEN